Le néopiéton, du gadget à l’enjeu des centres de demain ?

Selon le CEREMA, la part modale de la marche augmente, elle est de 23,7 % au niveau national et plutôt autour des 50 % dans les villes[1]. Mais de quel piéton parle-t-on ?

Avec les applications Smartphone, oreillettes, lunettes ou montres connectées, le piéton suréquipé est capable de consommer le centre-ville de façon augmentée : le patrimoine ou les publicités lui envoient des informations, les capteurs le renseignent, il trouve son chemin en ligne, etc.

Dans les centres où sa présence est dense et attendue, ce piéton n’est pas toujours des plus attentifs : fixation sur l’écran qui détourne l’attention de l’environnement immédiat et des usagers de la route ; sous-estimation des dangers par les informations fournies par les dispositifs connectés peuvent donner un faux sentiment de sécurité.

L’augmentation du piéton est aussi volumétrique : poussette, cabas, remorques vélo, EDPM portable, ces roulettes additionnelles sont peu prises en compte dans les aménagements, l’implantation des mobiliers sur les trottoirs ou les dévers et montées.

Si demain les centres doivent être essentiellement piétons, ces questions devront être adressées comme des enjeux importants d’une mobilité active apaisée.

Ajoutons ici l’importance d’un environnement sécurisé pour les mobilités actives des personnes déclarant des fragilités liées à l’âge ou au handicap et qui, pour partie d’entres elles, renoncent à venir dans le centre du fait une mobilité perçue comme une épreuve et insécure.

Par Benjamin Pradel, 12 février 2025

[1] Cédric Boussuge, chef de projets espace public et piétons au CEREMA dans Piétonnisation des centres-villes : faut-il aller encore plus loin ? 12/06/2023, Le Dauphiné

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